Faites la rencontre de Michel-Antony
Vivant avec une rétinite pigmentaire, Michel-Anthony ne se laisse pas atteindre par les défis que pose sa limitation visuelle et fonce dans la vie sans crainte. Âgé de 19 ans, il se projette déjà dans l’avenir et entrevoit des études universitaires en administration des affaires, dans le but de se lancer en entrepreneuriat et de créer des projets à but social pour les personnes ayant une limitation visuelle comme lui.
Comme plusieurs personnes dans sa situation, Michel-Anthony s’est affairé à la recherche d’un emploi pendant un bon moment et a transmis maints CV à des entreprises avant d’obtenir son premier emploi. « Parfois les portails pour déposer ma candidature n’étaient tout simplement pas accessibles du tout! » affirme le jeune homme. « Je devais tenter de rejoindre une personne des ressources humaines pour en apprendre davantage sur le poste et bien souvent je devais abonner mes démarches parce que je n’avais pas accès à l’information.» Au début, Michel-Antony indiquait sur son CV qu’il avait une limitation visuelle, mais il a vite changé de tactique. « Comme je n’avais jamais de retour, j’ai choisi de le mentionner uniquement en entrevue téléphonique ou en personne » admet-il. Bien qu’il dise ne jamais avoir senti que cette annonce freinait son employeur, il mentionne que d’autres barrières se dressaient tout de même sur son chemin. Par exemple, il se rendait compte, au terme de l’entrevue, que les outils de travail n’étaient pas suffisamment accessibles. Ainsi, sa recherche d’emploi se présentait difficile.
Michel-Anthony s’est joint à la Banque de talents de notre programme Ouvrir les portes du travail il y a environ un an et la recommanderait maintenant à tous.
Le programme met en relations les chercheurs d’emploi aveugles ou ayant une vision partielle avec des employeurs qui veulent découvrir un nouveau bassin de talents, en plus d’outiller les candidats aveugles pour acquérir de l’expérience professionnelle.
Avec notre équipe, Michel-Antony a fait des simulations d’entrevue, a reçu des conseils pour la rédaction de son CV et a participé à des ateliers de perfectionnement sur la recherche d’emploi. « Les simulations d’entrevue m’ont aidé à développer des techniques et des aptitudes, que j’ai pu appliquer dans la vie réelle », donne-t-il en exemple reconnaissant. Il a également suivi une formation Excel avec la revue d’écran Jaws, afin de peaufiner ses acquis en technologie. « Je m’en sers au travail et ce me sera aussi utile pour mes études futures » admet-il.
En novembre 2019, il a entamé un stage chez Bricks, partenaire du programme Ouvrir les portes du travail de la Fondation INCA, où il a ensuite été embauché en tant qu’agent au service à la clientèle.
N’ayant que de bons mots pour son employeur et ses collègues, Michel-Antony affirme travailler avec une équipe géniale qui est prête à tout pour s’assurer de son bien-être et de l’accessibilité de ses outils de travail. «Même le micro-ondes a été modifié avec des caractères en braille pour qu’il soit plus accessible», soutien Michel-Anthony. Également, lorsqu’il est questionné sur l’accessibilité des lieux, il dit qu’involontairement, les lignes au sol délimitant les sections du magasin l’aident à se rendre plus facilement à son bureau.
«En tant qu'employeur national, notre participation au programme Ouvrir les portes du travail nous a non seulement mis en contact avec des candidats au potentiel étonnant (dont quelques bonnes recrues), mais elle nous a également aidés à développer nos compétences en matière d'embauche diversifiée et inclusive. Nous participons à des panels de discussions et à des opportunités de mentorat qui nous permettent non seulement de partager les avantages de notre industrie, mais aussi d'apprendre comment nous pouvons être de meilleurs employeurs, dirigeants et citoyens.» affirme Chantelle Painter, Gestionnaire du recrutement et de l’engagement des RH chez Bricks.
Altruiste dans l’âme, lorsqu’il est questionné sur ce qui le rend le plus fier dans son emploi et ce qu’il apprécie le plus dans son travail, Michel-Anthony répond que c’est d’être avec les gens et de les aider, que ce soit en magasin ou par téléphone. À travers cet emploi, il sent qu’il participe à la société et qu’il se rend utile.